London Symphony Orchestra dirigé par Anton Dorati
Janos Starker (violoncelle)
Enregistré en juillet 1962 au Wembley Town Hall, London
Janos Starker est un immense violoncelliste. Il est décédé il y a presque un an, le 28 Avril 2013.
Starker étudie le violoncelle dès l'âge de six ans.
Après avoir suivi des cours à la prestigieuse Académie de musique Franz-Liszt de Budapest, où travaille Bartók, il rejoint l'orchestre philharmonique et l'orchestre de l'Opéra de Budapest, où il devient premier violoncelle.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il survit, mais voit presque tous les siens exterminés au cours de la Shoah.
En 1948, il part pour les États-Unis, où il jouera dans diverses formations : l'Orchestre symphonique de Dallas, l'orchestre du Metropolitan Opera, puis l'Orchestre symphonique de Chicago.
Depuis 1958, il est professeur à la Jacobs School of Music de l'université de l'Indiana à Bloomington. Il donnait, de temps en temps, des master-classes un peu partout dans le monde.
Sous sa réputation d'homme glacial — il se définissait lui-même comme « celui dont la flamme intérieure gèle l'air autour de lui » — se cache un virtuose d'exception, d'une grande sensibilité, considéré comme l'un des plus grands artistes de son temps dans sa spécialité.
Le concerto pour violoncelle de Dvorak est certainement l'oeuvre la plus connue du compositeur tchèque, après la symphonie du nouveau monde.
Cette interprétation exceptionnelle a été réalisé avec Anton Dorati qui partage avec lui la même origine Hongroise. Cette version offre de grandes qualités. Elle est cependant moins connue que la célèbre version de Pablo Casals et George Szell par le Philharmonique tchèque (1937) et la version de Pierre Fournier et Szell avec le Philharmonique de Berlin (1961). L'intérêt de la version de Starker réside aussi dans la qualité de l'enregistrement très pur, très aérien.
L'enregistrement fut produit par Wilma Cozart Fine, une dame exceptionnelle a qui l'on doit le label "Living Presence" et qui dédia toute sa vie à la musique, tandis que son mari Robert Fine était ingénieur du son. Leur collaboration reste 50 ans plus tard un must.
L'enregistrement fut réalisé sur des bandes de 35 mm utilisées normalement pour le cinéma. Ce procédé ne fut utilisé que pendant une courte période : il offrait les avantages de ne pas avoir de pré-écho, une bande passante plus large que les bandes magnétiques de l'époque. On fit ensuite des progrès tellement importants avec les ces dernières que le 35 mm fut abandonné.
1LP 33t
Mercury SR90303
1 LP 33t 180grs