Jimi Hendrix ‎– The Cry Of Love

30,00 €
TTC

Legacy Records ‎– 88843091781

1 LP 33t 200grs

Mastering BERNIE GRUNDMAN

Pressage QRP

USA

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Bass – Billy Cox

Drums – Mitch Mitchell

Producer – Eddie Kramer, Jimi Hendrix, Mitch Mitchell

Supervised By – Janie Hendrix, John McDermott

Written-By – Jimi Hendrix

Enregistré en 1971

A propos de l'album,  

Freedom

L'album s'ouvre sur Freedom, véritable manifeste de la nouvelle musique de Hendrix : complexe mais avec un groove très marqué. Les 20 versions Live du trio Hendrix/Cox/Mitchell jouées en 1970 montrent l'attachement de Hendrix à cette composition, qu'il mixera avec Eddie Kramer le 24 août 1970. Les nombreuses sessions à l'Electric Lady Studio (25 juin, 14 et 19 juillet, 14 et 20 août 1970) témoignent de la richesse du titre : le trio de base est augmenté des chœurs des Ghetto Fighters (les jumeaux Allen), des congas de Juma Sultan, et d'une partie de piano jouée par Hendrix lui-même, qui élargit habilement les timbres du morceau. Le titre est toutefois coupé : une partie du pont central, systématiquement jouée dans les versions Live est ici absente. Les notes de First Rays of the New Rising Sun indiquent que Jimi comptait rajouter un overdub de quelques secondes. Outre la qualité de l'écriture et de l'interprétation, il y a une étonnante diversité des parties de guitare : rock, blues, jazz, funk... Tous ces styles sont abordés en moins de trois minutes trente.

Drifting

Drifting est la première ballade de l'album. C'est une composition récente de Hendrix, qui sera l'objet des sessions des 25 et 29 juin, 23 juillet et 20 août 1970. Non terminé au moment du décès de Jimi Hendrix, le titre connaîtra deux ajouts post mortem : d'une part Mitch Mitchell réenregistrera sa partie de batterie (dont le jeu de cymbale en introduction est à souligner), mais d'autre part, Buzzy Linhart (qui a connu Hendrix), enregistra le 20 novembre 1970 une partie de vibraphone, dans le respect des intentions de Hendrix qui hésitait entre un vibraphone ou une autre guitare rythmique. A l'écoute, il est impossible de se douter que le titre n'était pas terminé, tant il semble achevé. La voix de Hendrix, posée et sans artifice, est émouvante. Sa maîtrise des parties de guitare inversées impressionne : la beauté des timbres est telle qu'on dirait une voix humaine par moments.

Ezy Ryder

Ezy Ryder est le seul rescapé des séances du Band Of Gypsys (les 18 décembre 1969 et 20 janvier 1970 au Record Plant). Le titre fera ensuite l'objet d'overdubs à l'Electric Lady Studio les 15 et 18 juin, 2 juillet 1970, et sera mixé 22 août avec Eddie Kramer. Là encore, c'est un titre dont la présence ne souffre d'aucune discussion : il en existe 19 versions Live (dont une avec le Band of Gypsys). La composition est complexe, comportant de nombreux patterns. Le trio est augmenté des percussions de Billy Armstrong, et des voix de Chris Wood et de Steve Winwood, qu'on distingue très nettement sur la fin. L'introduction, inspirée d'une idée de Noel Redding, est un modèle du genre. Le développement est une sorte de funk rock très dur, d'une efficacité redoutable. Le seul bémol concerne le mixage : la voix est trop sous-mixée, illustrant les complexes de Hendrix à ce sujet.

Night Bird Flying

Night Bird Flying est un autre titre très complexe, surtout dans sa deuxième partie. Enregistré par le trio les 16 juin et 19 juillet 1970, retouché le 22 août et mixé avec Eddie Kramer le 24, c'est un titre là encore virtuellement fini. Ils ont d'ailleurs procédé à son mastering le 26 août dans la perspective de le sortir en face B de Dolly Dagger. Une influence de Bob Dylan n'est pas à exclure, tant pour le chant que pour la colonne vertébrale de la composition. En revanche, toute la seconde partie n'appartient qu'à lui : Hendrix dresse un véritable mur de guitares via ses overdubs.

My Friend

Le dernier titre de la face, My Friend, est le seul de l'album qui n'aurait certainement pas vu le jour sous une forme ou une autre sur cet album si Jimi n'était pas mort. Pour autant, cette chute d'Electric Ladyland est une belle chanson, enregistrée le 13 mars 1968 au Sound Center, avec Kenny Pine à la guitare 12 cordes, Jimmy Mayes à la batterie (Mitch Mitchell aurait pu tiquer), Stephen Stills vaguement au piano et le malheureux Paul Caruso à l'harmonica, exclu des crédits par Jeffery. Inspiré des déboires de la tournée scandinave de l'Experience, My Friend nous plonge dans une ambiance radicalement différente, renforcée par les overdubs donnant l'impression d'écouter le groupe autour de la table d'un pub. Un titre plus léger, mais qui évite la monotonie aussi.

Straight Ahead

La face deux s'ouvre avec l'introduction de Straight Ahead, une des meilleures de toute la carrière de Hendrix. Enregistré les 17 juin et 19 juillet 1970 à l'Electric Lady Studio, le titre sera mixé le 20 août avec Eddie Kramer. C'est une composition récente du guitariste, dont les enregistrements Live nous permettent de voir l'évolution. Il existe en effet sept versions du trio Hendrix/Cox/Mitchell, retraçant comment Pass It On s'est mué en Straight Ahead. Moins complexe que les titres rock de la première face, c'est un titre carré dont le texte se veut dans l'air du temps. La cohésion du groupe en studio contribue à la réussite du titre, ainsi que la partie de Wah wah impressionnante qui jalonne le morceau.

Astro Man

Astro Man date du Band Of Gypsys, mais c'est une version du nouveau groupe augmenté de Juma Sultan, au tempo plus rapide qu'on entend ici. Enregistré à l'Electric Lady Studio les 25 juin et 19 juillet 1970, il sera mixé avec Eddie Kramer le 22 août. Parfois cité comme étant le titre le plus faible de l'album, c'est un des rares titres connus du mystérieux Black Gold évoqué par Hendrix, dont même les démos n'ont à ce jour jamais vu le jour officieusement. Les paroles sont inspirées de l'amour de Jimi Hendrix pour les Super Heroes, mais ce sont surtout les parties de guitares qui retiendront l'attention : la façon dont les riffs s'emboîtent les uns les autres en début de morceau est remarquable. Billy Cox répète ensuite une ligne de basse sur laquelle Hendrix part en solo. Le mixage de la batterie est original, avec un effet de stéréo qui donna peut-être des idées à Teo Macero pour le mixage (mais poussé à son paroxysme) du Go Ahead John de Miles Davis.

Angel

Vient ensuite Angel, l'autre ballade de l'album. Le titre devint ensuite le plus connu de l'album, une reprise de Rod Stewart (avec Ron Wood à la guitare) connaissant même un bon succès dans les charts. Contrairement à Drifting, c'est une composition qui date de plusieurs années : certaines versions embryonnaires ont été publiés depuis par Experience Hendrix LLC. Enregistrée à l'Electric Lady Studio lors de la séance du 23 juillet 1970, le titre fera l'objet d'une session post mortem le 19 octobre 1970, Mitch Mitchell réenregistrant sa partie de batterie. Il mixera Angel avec Kramer le 12 novembre 1970. Le jeu de Mitch Mitchell est d'ailleurs plus chargé qu'à l'accoutumée, sans doute pour masquer le côté encore très brut de la prise retenue : le chant n'est accompagné que d'une seule guitare rythmique. Angel est manifestement loin d'être terminé, mais la beauté de la composition militait trop en sa faveur pour ne pas la publier.

In From The Storm

In From The Storm est en revanche publié dans une version très travaillée, issue des séances des 22 juillet, 20 et 24 août 1970. Eddie Kramer ne mixera le titre que le 29 novembre 1970. C'est une composition récente de Hendrix, montrant là encore son inspiration retrouvée. Outre le trio, notons la présence d'Emeretta Marks aux chœurs, qui contribuent largement au climat du titre, dont la légitimité de la sélection est renforcée par les 5 versions Live jouée lors de l'été 1970. C'est un rock très dur mais original à cause de son côté afro : les chœurs presque gospel et la ligne de basse sont à des années-lumière du Jeff Beck Group... dont Hendrix a repiqué le riff de leur Rice Pudding pour conclure son morceau ! Les variations de tempo de la partie consacrée au solo jouent habilement sur les climats.

Belly Button Window

C'est Belly Button Window qui clôt The Cry of Love. Hendrix enregistra seul à l'Electric Lady Studio le 22 août 1970 son dernier titre, un blues intimiste dont les thèmes, inspirés de la grossesse de l'amie de Mitch Mitchell et sans doute sa propre enfance, sont pour le moins originaux : la vie intra-utérine et l'avortement. Une version en trio existe dans le circuit des collectionneurs, mais elle est nettement moins réussie que cette prise, où Hendrix a tout de même pris le temps d'ajouter une guitare avec de la wah wah, puis de la mixer deux jours plus tard. Simple ébauche ou non, il n'en demeure pas moins que c'est un titre très émouvant, idéalement placé en fin d'album, montrant une tout autre face du blues que My Friend.


L'album est ici remasterisé chez BERNIE GRUNDMAN et pressé chez QRP, rien que cela ! 

Side 1

Freedom

Drifting

Ezy Ryder

Night Bird Flying

My Friend

Side 2

Straight Ahead

Astro Man

Angel

In From the Storm

Belly Button Window

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