Creedence Clearwater Revival ‎– Creedence Clearwater Revival

30,00 €
TTC

Fantasy – 0888072048713

1 LP 33t 180grs

mastering et gravure ABBEY ROAD 

UE

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John Fogerty (Vocals And Guitar), Tom Fogerty (Rhythm Guitar), Stu Cook (Bass), and Doug "Cosmo" Clifford (Drums).

Creedence Clearwater Revival est le premier album du groupe Creedence Clearwater Revival, sorti en 1968. 

Il bénéficie d'un bon mastering 1/2 vitesse et d'une gravure réalisés par les studios d'Abbey Road.

Vous ne connaissez pas encore le CCR ?

En 1958, deux camarades de classe d'une petite bourgade de la baie de San Francisco, décident de former un groupe de blues. John Fogerty achète une guitare électrique pour l'occasion et s'exerce dans sa chambre, tandis que Douglas Clifford l'accompagne en tapant sur une batterie de fortune. Très rapidement, les deux compères recrutent un autre copain, Stewart Cook, à la basse, pour étoffer leur formation. Encore adolescent, pianiste confirmé et bassiste, il a déjà participé à un radio-crochet. C'est ainsi que le trio The Blue Velvets voit le jour, à force de répétitions, de concerts dans les bals de lycées et les bars locaux, et même s'il se borne à reprendre des succès de l'époque.

Très timide, John Fogerty se refuse d'abord à chanter mais la formation instrumentale se forge peu à peu une réputation de groupe d'accompagnement souvent mis à contribution par une maison de disques locale. Les Blue Velvets enregistrent même un morceau de sa composition, Beverly Angel.

Depuis plusieurs années, Tom Fogerty, frère aîné de John, écume également les bals en qualité d'auteur-compositeur-interprète et guitariste, dans un groupe appelé Spider Webb And The Insects. À ce titre, il est déjà une célébrité à Oakland et Berkeley. En 1959, alors que les Spider Webb viennent de se séparer, c'est tout naturellement que Tom Fogerty, fiancé et gagnant sa vie en travaillant en usine, déjà chanteur occasionnel pour la formation de son frère, l'intègre alors à plein temps.

Forts d'un nouveau chanteur, les Tommy Fogerty And The Blue Velvets commencent immédiatement l'enregistrement de maquettes, tout en continuant leurs tournées habituelles, jusqu'à ce qu'en 1961, un label local, Orchestra, leur propose d'enregistrer plusieurs de leurs compositions, notamment Come On Baby et Yes You Did, respectivement édités en 1961 et 1962. Très conventionnels et fortement marqués par les goûts musicaux de Tom Fogerty, aucun des titres édités sous ce label n'obtient le moindre succès.

En 1964, The Blue Velvets signent finalement avec une filiale d'Universal Music basée à San Francisco, Fantasy Records. Désireux de surfer sur la beatlemania, le directeur du label est convaincu que le nom du groupe doit sonner plus anglais. Il les rebaptise d'abord The Visions, mais c'est sous le nom de The Golliwogs (en référence à un personnage de la littérature enfantine) qu'ils sortiront leurs premiers 45 tours, sans cesser de multiplier les dates dans des lieux les plus divers.

De 1964 à 1966, la formation enchaîne les simples, toujours sans grand succès. Seul Brown-Eyed Girl sorti en 1965 s'écoule à 10 000 exemplaires. Au fil des mois, le rôle de chacun est redéfini : Stu Cook abandonne peu à peu le piano au profit de la basse et Tom Fogerty renforce la rythmique à la guitare. Aguerri par des années de concerts dans des conditions difficiles, John Fogerty accroît son influence dans le groupe. Au fil des morceaux, sa virtuosité grandit et on commence à remarquer sa voix rocailleuse dans les chœurs de Try Try Try ou encore dans Little Tina.

Malgré deux années d'efforts, The Golliwogs ne parviennent pas à se faire un nom : John Fogerty doit travailler comme coursier pour la maison de disques, Tom Fogerty est ouvrier d'usine, Stu Cook et Doug Clifford, quant à eux, poursuivent leurs études à l'Université de San José. Mais c'est sans relâche qu'ils se réunissent pour les répétitions et autres représentations.

Coup dur supplémentaire pour le groupe, John Fogerty et Doug Clifford sont appelés sous les drapeaux en 1966.

Rendus à la vie civile en 1967, Doug Clifford et John Fogerty remettent le groupe sur pied. Âgé de 22 ans, ce dernier est décidé à s'imposer au sein du groupe. Sa timidité vaincue, il remplace son frère au chant et met son jeu de guitare en avant. Les ultimes 45 tours édités sous le nom des Golliwogs, Porterville et Walk On The Water prendront naturellement leur place dans le futur premier album de Creedence.

Après neuf années difficiles, leur situation financière connaît enfin une embellie, à tel point que Tom peut démissionner de son travail et que le groupe peut louer un local pour se consacrer pleinement à la musique.

En 1967, un des cadres de Fantasy, Saul Zaentz, rachète la maison de disques. Plus en phase avec la jeune scène rock que son prédécesseur, il pressent le potentiel des Golliwogs et leur promet d'éditer un album à condition qu'ils rebaptisent leur groupe. Très vite, les quatre compagnons choisissent un nom inhabituel composé de la juxtaposition de trois termes sans signification apparente : « Creedence Clearwater Revival » (foi, eau-claire, renaissance). Chacun de ces mots a été choisi en réalité pour une raison bien précise :

« Creedence » est un clin d’œil à un ami de John Fogerty : Credence Nuball ;

« Clearwater » est une référence à un slogan dans une publicité télévisuelle de l'époque vantant une marque de bière mais marque aussi, et surtout, leur engagement écologique ;

et « Revival » pour conjurer leur passé de Golliwogs et pour indiquer leur nouvelle orientation musicale : les racines du blues.

CCR entre alors en studio pour enregistrer son premier LP, Creedence Clearwater Revival, un patchwork de cinq compositions des frères Fogerty et trois reprises de leurs chansons préférées. Trois simples en seront extraits : I Put a Spell on You de Screamin' Jay Hawkins, Porterville, écrit par John Fogerty et une version fleuve de Suzie Q de Dale Hawkins (qui devra être scindée en deux parties pour les besoins du 45 tours). Très vite, toutes les radios rock de la Côte Ouest passent ce dernier morceau en boucle. Le public découvre alors le jeu de guitare tout en trémolos de John Fogerty et la rythmique hypnotique de Creedence, le « Bayou Rock » : un style musical à la croisée des chemins de la Country Music et des vieux blues de La Nouvelle-Orléans. Bien que le groupe soit empêché de partir en tournée à cause de Doug Clifford et John Fogerty qui ne sont pas encore totalement libérés de leurs obligations militaires, l'album s'écoulera rapidement à plus d'un million d'exemplaires et restera classé un an et demi dans le hit parade américain.

« J’ai rêvé toute ma vie de vivre dans le Sud, tous les grands artistes de cette musique sont venus de Memphis ou de Louisiane, des rives du Mississippi, en tout cas. Des chanteurs comme Muddy Waters ou Howlin’ Wolf m’ont fait sentir combien il était bon de vivre là bas, au bord du fleuve. » John Fogerty

En mars 1969, Creedence édite un 33 tours à contre-courant du psychédélisme ambiant : plus encore que son prédécesseur, Bayou Country évoque la moiteur marécageuse de la Louisiane.

Le 45 T extrait de l'album, Proud Mary, fait l'éclatante démonstration du talent de compositeur, mais aussi de conteur, de John Fogerty. Celui-ci puise au plus profond de l'inspiration du blues pour évoquer un passé imaginaire de travailleur sur les rives du fleuve Mississippi, alors qu'il n'y a jamais mis les pieds. Rapidement, Proud Mary dépasse le million d'exemplaires vendus des deux côtés de l'Atlantique et devient un standard repris et adapté par d'innombrables groupes et chanteurs, notamment Ike & Tina Turner, Elvis Presley, Bob Dylan ou Johnny Hallyday.

L'album suivant Bayou Country reste classé 13 semaines dans le top 10 des charts américains. L'année 1969 est déterminante pour le groupe, qui bat tous les records d'affluence pour sa tournée promotionnelle, alors qu'il sort déjà deux simples (Bad Moon Rising et Lodi), qui annoncent un album en préparation. CCR est alors considéré comme le groupe le plus populaire des États-Unis.

Le 16 août 1969, Creedence clôt sa tournée au festival de Woodstock. Les hasards de la programmation relèguent la prestation du groupe à une heure tardive de la nuit, face à un public disséminé suite à la piètre prestation du Grateful Dead, entre autres perturbée par des problèmes techniques. Lorsque Creedence monte sur scène aux alentours de trois heures du matin, ils doivent faire face à un demi-million de spectateurs endormis.

« Nous étions prêts à envoyer du rock, mais au lieu de ça nous avons attendu et attendu, jusqu'à ce que ce soit à notre tour. Là, ma réaction a été de dire : "Ouah, il faut qu'on suive le groupe qui a endormi un demi-million de personnes!" J'ai joué fort, bougé, crié et au bout de trois chansons, j'ai regardé au-delà des projecteurs et j'ai vu cinq rangées de corps emmêlés, ils dormaient tous. Défoncés et endormis. J'ai regardé ailleurs et j'ai dit: "Bon, nous sommes là pour un bon moment. J'espère que certains d'entre vous aussi..." Je cherchais quelqu'un d'éveillé dans le public, dans ce demi-million de gens amorphes. Tous ceux-là étaient hors jeu. Quoi que je fasse, ils étaient partis. C'était un peu comme une peinture d'une scène de Dante, illustrant des corps en enfer, tous entrelacés et endormis, couverts de boue. Et c'est à cet instant, un moment que je n'oublierai jamais, que j'ai repéré, à quatre cents mètres de moi, dans l'obscurité, de l'autre côté du terrain, un type debout en train de danser. Et dans la nuit, j'ai entendu: "Ne t'inquiète pas John. On est avec toi!" J'ai joué le reste du concert pour ce mec. » John Fogerty

Déçus et agacés des conditions dans lesquelles ils ont dû se produire, les membres de Creedence refuseront d'apparaître dans le film qui sortira l'année suivante, les producteurs voulant utiliser les images tournées sur Bad Moon Rising. Néanmoins, lors d'une réédition à l'occasion du 40e anniversaire de l'événement, ils restitueront de larges extraits de leur prestation.

Dès l'automne 1969, l'album Green River confirme le talent créatif de John Fogerty, qui sait parfaitement tirer parti des faiblesses de la section rythmique de Creedence : même si la construction reste similaire d'un morceau à l'autre — les parties de chant sont presque systématiquement ponctuées de courts chorus de guitare sur la seizième mesure de chaque phrase — Green River est marqué par l'inventivité mélodique et la maîtrise des effets sonores. Dès sa sortie, l'album entre au Top Ten des charts et y reste durant 15 semaines.

Les deux 45 tours extraits de l'album, Green River, à la sonorité inquiétante appuyée par un effet de réverbération et l'entraînant Bad Moon Rising, atteignent la seconde place des meilleures ventes des 45 Tours. Difficile de rivaliser face à des titres comme Get Back des Beatles ou Honky Tonk Women des Rolling Stones.

En janvier 1970, soit cinq mois après Green River, sort Willy and the Poor Boys qui s'installera onze semaines dans le Top Ten10. Assis sur une rythmique variée, Creedence explore et réinvente tous les genres de la musique populaire américaine : de la soul de Down on the Corner (enregistré au coin d'une rue à l'aide d'un magnétophone portable) au rock dur et menaçant de Fortunate Son (où John Fogerty fait la démonstration de ses performances vocales), en passant par le bluegrass de Cotton Fields, etc.

À l'heure où la surenchère d'effets spéciaux et la sophistication orchestrale sont habituellement de mise - à l'instar du « wall of sound » Spectorien - Willy and the Poor Boys brille par sa production sans artifices. L'album est sans conteste le plus varié, le plus spontané et le plus lyrique de Creedence Clearwater Revival. Aujourd'hui encore, il est considéré comme un des cinq-cents albums de rock les plus marquants des cinquante dernières années, par les magazines Rolling Stone14 aux États-Unis et Rock & Folk en France.

Le groupe part pour une longue tournée aux quatre coins des États-Unis mais aussi de l'Europe. Deux anecdotes sont liées à la captation de leur prestation au Oakland Coliseum :

Leur premier album live sera également un album posthume puisqu'il ne sera édité qu'en 1980, soit plusieurs années après la séparation de CCR ;

Le premier pressage de l'album annonce, par erreur, un enregistrement au Royal Albert Hall de Londres. De nouvelles pochettes seront rapidement réimprimées.

C'est en août 1970 que Creedence publie ce qui restera son plus gros carton commercial avec Cosmo's Factory (certifié disque d'or la même année et écoulé, en 2009, à plus de quatre millions d'exemplaires). Malgré l'usage des recettes éprouvées dans les albums précédents, John Fogerty franchit le cap d'une production plus élaborée pour certains morceaux, à l'image de ce saxophone ronronnant de Travelin' Band et Long As I Can See The Light ou bien encore de la slide guitare de Ramble Tamble.

Creedence affiche clairement ses partis pris politiques avec la ballade nostalgique Who'll Stop the Rain (en face B du 45 tours Travelin' Band), une métaphore de l'enlisement des États-Unis au Viêt-Nam emblématique des préoccupations de l'Amérique de cette fin des sixties. La reprise de la chanson de Gladys Knight I Heard It Through the Grapevine (qui ne sortira en simple qu'en 1976) est, quant à elle, le moment de bravoure de l'album.

Le 33 tours, qui reste près de cinq mois dans le Top Ten des meilleures ventes (dont neuf semaines à la première place) fait de Creedence Clearwater Revival le groupe le plus populaire de 1970 aux États-Unis.

En ce début d'année 1971, tout semble sourire à Creedence, mais des tiraillements commencent à se faire sentir. Tom Fogerty décide de prendre ses distances pour « consacrer du temps à sa famille » ; au détour d'une interview pour le magazine Rolling Stone, Stu Cook critique ouvertement l'attitude hégémonique de John Fogerty et son manque de respect pour les autres membres du groupe.

Dès la fin des sessions d'enregistrement du cinquième 33 tours, Tom Fogerty quitte définitivement le groupe et, à la sortie de Pendulum en juillet 1971, force est de constater que John Fogerty reste l'unique compositeur, arrangeur et producteur d'un album qui confirme le tournant amorcé avec Willy and the Poor Boys : ce dernier délaisse sa Telecaster pour l'orgue Hammond dans de nombreux morceaux : Sailor's Lament, Hideway, It's Just a Thought, etc. Se dégage tout de même la ballade Have You Ever Seen the Rain? qui sera éditée en 45 tours.

Même si l'album atteint des chiffres de ventes respectables (il sera certifié disque d'or dès décembre 1971), il est moins inventif, moins dense que ses prédécesseurs ; le soin apporté par John Fogerty à la production des morceaux cache mal ses défaillances et témoigne du malaise ambiant.

« J'étais vraiment frustré de ne pas être devenu tout ce que j'imaginais lorsque j'ai débuté. Je suis parti à cause de désaccords entre John et moi à propos de la musique elle-même et jusqu'où je pouvais y contribuer. » Tom Fogerty

CCR, amputé d'un de ses membres, entreprend en trio une tournée mondiale dont sortira un disque, fin 1973, Live In Europe.

Il semble alors évident, pour Stu Cook et Doug Clifford, que le groupe ne sert qu'à mettre en avant les aspirations de John Fogerty. Mardi Gras, sorti en 1972 devait être l'album du renouveau en marquant l'avènement de la démocratie au sein du groupe. À l'exemple des Beatles, chacun y exprime librement sa créativité et chante les chansons de sa composition : Stu Cook quatre titres, Doug Clifford deux et John Fogerty trois. Mais seule une des compositions de ce dernier sera jugée digne par la maison de disques d'être éditée en 45 tours : Someday Never Comes. Le résultat donne un album décousu, sans homogénéité et, surtout, des chansons dans lesquelles passent les tensions qui se sont installées dans le groupe. À noter que le 45 tours simple Sweet Hitch-Hiker / Door to Door était paru auparavant. Le verdict est sans appel : l'album, laminé par les critiques et boudé par le public, sonne définitivement le glas de Creedence Clearwater Revival, dont les membres annoncent la cessation définitive d'activité le 16 octobre 1972. En fait, c'est John qui claque la porte, car il estime avoir fait assez de concessions à ses deux acolytes et n'est plus enclin à poursuivre une aventure "partagée" (compositions, interprétations, etc.) dont il devine l'échec. De plus, son album solo, clairement orienté country (reprises de chansons traditionnelles), est déjà en préparation et "Mardi Gras" en constitue une sorte d'ébauche. (source wiki)

Side 1

I Put A Spell On You

The Working Man

Suzie Q.

Side 2

Ninety-Nine And A Half (Won’t Do)

Get Down Woman

Porterville

Gloomy

Walk On The Water

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