Gerald Moore (piano)
Dietrich Fischer-Dieskau (vocals)
Enregistré en juillet 1955
Le cycle du Voyage d'hiver ou Winterreise est sans doute le plus beau recueil de lieder de Franz Schubert. Par sa densité et son dramatisme, l'œuvre dépasse tout ce qu'il a produit dans le genre. Schubert a trente-et-un ans. Il commence le cycle en février 1827 pour les douze premiers lieder et lorsqu'il en découvre les autres durant l'été, il le complète d'un second cahier, achevé et mis au propre en octobre de la même année.
Après une période créatrice et humaine difficile pour le musicien, ces lieder sont le « prélude » à ses plus hauts chefs-d'œuvre que sont le quintette à cordes en ut, le quatuor à cordes n° 15, les trois dernières sonates pour piano dont la sonate no 21, les impromptus, la Fantaisie en fa mineur, la Messe en mi bémol majeur, ou la grande Symphonie en do. Plus sa mort pressentie approche, plus sa musique devient profonde et émouvante.
Le Voyage d'hiver est l'œuvre la plus triste du compositeur, il n'y a aucune issue ; l'hiver est la mort. Schubert est un solitaire dans Vienne, il est très peu connu et mis à l'écart par le succès de son modèle, Beethoven. Schubert vit dans la maladie, la solitude et l'angoisse de la mort. « Le but de ce Voyage d'hiver, c'est la mort. »
A1 Gute Nacht
A2 Die Wetterfahne
A3 Gefrorne Träume
A4 Erstarrung
A5 Der Lindenbaum
A6 Wasserflut
B1 Auf Dem Flusse
B2 Rückblick
B3 Irrlicht
B4 Rast
B5 Frühlingstraum
B6 Einsamkeit
C1 Die Post
C2 Der Greise Kopf
C3 Die Krähe
C4 Letzte Hoffnung
C5 Im Dorfe
C6 Der Stürmische Morgen
D1 Täuschung
D2 Der Wegweiser
D3 Das Wirtshaus
D4 Mut!
D5 Die Nebensonnen
D6 Der Leiermann