Lucky Peterson - Tribute To Jimmy Smith

Drums – Herlin Riley

Guitar – Kelyn Crapp, Philippe Petrucciani

Organ, Vocals – Lucky Peterson

Tenor Saxophone, Vocals – Archie Shepp

Trumpet – Nicolas Folmer

Qui est Lucky Peterson ? 

Lucky Peterson a joué son premier concert à l'âge de 3 ans. À 5 ans, il avait déjà enregistré son premier single, produit par nul autre que le légendaire Willie Dixon. Au moment où Lucky a eu 6 ans, sa carrière avait été propulsée sous les projecteurs nationaux avec des apparitions à la télévision sur "The Ed Sullivan Show", "The Tonight Show with Johnny Carson" et même "What's My Line?"

L'enfant prodige devenu vétéran du blues (et ancien du Blues Masters at the Crossroads 2017!) Se concentre ici sur l'orgue Hammond B-3, son instrument de prédilection dont la tonalité chaleureuse renvoie aux chants gospel et aux hymnes de la soul music.

Pour rendre hommage à son mentor Jimmy Smith, il s'est entouré ici de partenaires virtuoses parmi lesquels se trouve le guitariste prodige Kelyn Crapp. Tout au long de l'album, Lucky Peterson est le dépositaire d'une longue histoire musicale enracinée dans le blues mais très ouverte; on retrouve la pulsation du jazz, le groove du rhythm'n'blues et l'énergie du rock'n'roll. Après les remarquables The Son of a Bluesman et Live in Marciac, le nouvel album du bluesman américain Lucky Peterson au Jazz Village est déjà un disque important et indispensable dans sa discographie luxuriante.

La raison en est double. Tout d'abord, Lucky Peterson joue exclusivement avec l'orgue Hammond B-3 et privilégie les pièces instrumentales, puis propose une instrumentation particulièrement compacte (un trio orgueguitare-batterie, parfois avec l'ajout d'une trompette ou d'un saxophone) à travers un répertoire clairement orienté vers le jazz, en hommage au grand organiste Jimmy Smith, avec des classiques de son répertoire ("The Sermon", "The Champ"), et bien d'autres surprises ... Ce jazz est teinté de soul et de blues. Une musique qui groove et pourrait s'appeler "jazz'n'blues", comme au bon vieux temps des vinyles de Blue Note.

De 1956 à 1963, Jimmy Smith fut aussi l'une des locomotives de ce label, sachant déployer avec force et élégance des tracklistings swingups ressemblant à des trains ondulant dans la nuit. Et c'est justement par l'énergique et passionnant "Night Train" de Jimmy Forrest que débute cet album, avec la présence en invité du trompettiste français Nicolas Folmer. Un morceau que Jimmy Smith a enregistré en 1966 pour Verve avec le majestueux guitariste Wes Montgomery, et qui dans cette nouvelle version, ainsi que sur tout l'album, voit Lucky Peterson confier la guitare à un musicien qui sait sonner ses cordes entre jazz et funk, dans la lignée du grand Wes ... Il s'agit d'un jeune guitariste de San Francisco du nom de Kelyn Crapp qui, compte tenu de son talent et de son sens du feeling, ne restera pas longtemps inconnu!