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The Beatles ‎– Revolver

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Parlophone - 824171 

1 LP 33t 180grs

USA

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John Lennon (vocals, guitar), Ringo Starr (drums), Paul Mc Cartney (bass, vocals), George Harrison (guitar, vocals)

Enregistré du 6 avril au 17 juin 1966 aux Studios EMI, Londres

The Beatles est un groupe britannique originaire de Liverpool, composé de John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr. Il demeure, en dépit de sa séparation en 1970, l'un des groupes de rock les plus populaires au monde. En dix ans d'existence et seulement huit ans de carrière discographique (de 1962 à 1970), les Beatles ont enregistré douze albums originaux et ont composé plus de 200 chansons.

Les Beatles demeurent les artistes ayant vendu le plus grand nombre de disques au monde. Ce chiffre était déjà estimé par EMI dans les années 1980 à plus d'un milliard de CD, vinyles, et même 78 tours en Inde, vendus à travers la planète, et il a continué à augmenter jusqu'à aujourd'hui atteignant un chiffre supérieur à 2 milliards. Par ailleurs, on a calculé dans les années 1970 qu'à tout moment, l'une des interprétations de la chanson Yesterday (on en dénombre plus de 3 000) était jouée par une radio quelque part dans le monde (source wiki)

Revolver est le septième album des Beatles, paru le 5 août 1966 au Royaume-Uni et trois jours plus tard aux États-Unis, avec une liste de chansons légèrement différente. Enregistré sur une période de trois mois, il est souvent considéré comme un album majeur de leur carrière et l'un des plus influents de tous les temps par les critiques, figurant entre autres à la onzième place dans la liste de 20201 des 500 plus grands albums de tous les temps du magazine Rolling Stone et à la troisième place, dans la liste de 2003.

Revolver confirme le tournant du style musical des Beatles amorcé avec Rubber Soul. Délaissant leur image de « bons garçons », les Beatles marquent avec cet album le début de l'ère psychédélique. Leur créativité artistique se débride et continuera avec l'album suivant, Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, en 1967. Les Beatles sont dans une période où les tournées incessantes font place à un travail continu en studio.

Avec Revolver, enregistré aux studios EMI entre le 6 avril et le 20 juin 1966, les Beatles deviennent un véritable groupe de studio et s'écartent de plus en plus de la scène. Deux exemples sont frappants à ce titre : d'une part, aucune des quatorze chansons présentes sur l'album n'est pratiquement conçue, pensée ou seulement apte à être jouée live en public (dans la configuration deux guitares, une basse et une batterie), et aucune ne l'a d'ailleurs été par le groupe durant ses derniers concerts en Allemagne, au Japon, aux Philippines et aux États-Unis, cet été-là (à l'exception notable de Paperback Writer, chanson indissociable de la période de réalisation de cet album, mais parue indépendamment en single). D'autre part, lorsqu'ils entrent en studio pour la première session d'enregistrement de Revolver, le titre auquel ils s'attaquent n'est autre que Tomorrow Never Knows, où tout ce qu'il est possible de faire avec la technologie de l'époque, et même beaucoup plus, va être mis en œuvre.

Dans la foulée de Rubber Soul (1965), les Beatles peuvent aller de plus en plus loin dans l'innovation technique et créatrice et s'affranchir de toutes les règles. Le producteur George Martin explique : « En studio, leurs idées devenaient bien plus efficaces. Ils commençaient par me dire ce qu'ils voulaient, et puis ils me réclamaient d'autres idées et d'autres moyens pour traduire ces idées. En écoutant Revolver, on peut se rendre compte que les garçons écoutaient beaucoup de disques américains et demandaient ensuite : « Est-ce qu'on peut obtenir cet effet-là ? ». Ils voulaient que nous fassions des choses extrêmes, mais cette fois, au mixage, ils utilisaient au maximum l'égalisation : ils voulaient un son très pointu pour les cuivres, mais aussi supprimer toutes les basses. Nous utilisions tout le registre des égalisations sur le disque, et si cela ne suffisait pas, nous le repassions à l'égalisation pour démultiplier. Nous obtenions les sons les plus bizarres, chose que les Beatles aimaient et qui à l'époque fonctionnaient ».

« De façon incroyable, toutes les pistes de Revolver ont été créées dans le studio, sous nos propres yeux. Les Beatles n'avaient pas répété auparavant, il n'y avait eu aucune pré-production. Quelle extraordinaire expérience ce fut de voir chaque chanson se développer et fleurir confinée entre ces quatre murs ! Quasiment tous les après-midis, John, Paul ou George arrivaient avec une feuille de papier gribouillée avec des paroles ou une séquence d'accords, et en un jour ou deux, nous avions une nouvelle merveille couchée sur bande. À chaque fois, je pensais Wow, à quoi va ressembler la prochaine, ce qui me donnait la volonté de rendre le son encore meilleur pour essayer de dépasser ce que nous avions déjà fait » — Geoff Emerick

Aux côtés de George Martin et des Beatles, un tout jeune ingénieur du son fait donc ses débuts : Geoff Emerick, 19 ans. Il va d'entrée de jeu changer la façon d'enregistrer la batterie en positionnant les micros plus près des fûts, en « assourdissant » la grosse-caisse à l'aide de vêtements placés à l'intérieur (le jour même de son entrée en fonction, le 6 avril 1966) et la basse, en se servant d'un haut-parleur comme micro placé en face de l'ampli. Emerick ignore délibérément les règles strictes édictées dans les studios EMI et se met totalement au service des Beatles avides d'expérimentations. Pour eux, un autre membre du personnel technique d'EMI, Ken Townsend, invente le moyen de ne plus avoir à doubler sa propre voix, l'Automatic double tracking, et à partir de celui-ci invente le flanger.

I'm Only Sleeping est réputée pour contenir le premier solo de guitare inversé (joué par George Harrison) — ou tout simplement, en compagnie de Rain enregistrée quelques jours plus tôt, la première bande musicale jouée à l'envers — de l'histoire du rock. Quant à savoir comment cet effet fut découvert, Paul McCartney donne sa propre version. Selon lui, le groupe était en train d'enregistrer le solo de guitare de George Harrison lorsque le technicien chargé du magnétophone mit la bande à l'envers :

« Ça jouait à l'envers, « bordel qu'est-ce qui se passe ? ». Cet effet ! Personne n'avait alors entendu de choses à l'envers. On a dit « mon dieu, c'est fantastique, on peut faire ça pour de bon ? ». Alors George Martin, béni soit-il, étant favorable à ce genre d'idée et plutôt aventureux pour une « grande personne raisonnable » a répondu « oui, je crois que c'est possible ». Alors on l'a fait et c'est ce jour-là que nous avons découvert la guitare à l'envers. C'était un beau solo en fait. Ça sonne comme quelque chose qu'on ne pourrait pas jouer. »

La version que donnent John Lennon et George Harrison est différente. C'est en fait John qui aurait accidentellement enclenché à l'envers, chez lui, la bande de travail de la chanson Rain enregistrée quelques jours avant I'm Only Sleeping, et serait revenu aux studios tout heureux de sa trouvaille. On l'entend ainsi chanter à l'envers à la fin de Rain, George Harrison se chargeant de transformer l'essai à la guitare sur I'm Only Sleeping.

Un autre exemple de nouveauté est Tomorrow Never Knows (« Demain ne sait jamais », encore un accident de langage signé Ringo Starr). Premier morceau enregistré mais dernier titre de Revolver, c'est un cas particulier : joué sur un seul accord (le do), incluant des boucles sonores préparées par Paul, des bandes mises à l'envers, accélérées, mixées en direct avec plusieurs magnétophones en série actionnés par autant d'ingénieurs du son — une dizaine — envoyant les boucles à la demande vers la table de mixage, il ouvre l'ère du rock psychédélique et peut aussi être considéré comme le titre précurseur de la techno. Les prouesses de George Martin et des ingénieurs du son des studios EMI — à commencer par Geoff Emerick — vont jusqu'à répondre aux demandes de John Lennon, désirant que sa voix évoque celle du dalaï-lama chantant du haut d'une montagne. Ils élaborent cet effet en faisant passer la voix de John dans le haut-parleur tournant d'un orgue Hammond, le « Leslie speaker ». Celui-ci tourne sur lui-même pour donner au son de l'orgue un effet tournoyant, et il donne à la voix de John l'air de surgir de l'au-delà. « De tous les morceaux des Beatles, c'est celui qui ne pourrait pas être reproduit : il serait impossible de remixer aujourd'hui la bande exactement comme on l'a fait à l'époque ; le « happening » des bandes en boucle, quand elles apparaissent puis disparaissent très vite dans les fluctuations du niveau sonore sur la table de mixage, tout cela était improvisé. » dit encore George Martin.

Revolver sort le 5 août 1966, peu après Pet Sounds des Beach Boys, et comme ce disque venu des États-Unis était une forme de réponse à Rubber Soul, Revolver est comme la réponse des Beatles. Revolver est un gros succès commercial des deux côtés de l'Atlantique. Avec cet album, les Beatles égalent le record d'Elvis Presley de 7 LP à la première place des hit-parades. Au Royaume-Uni, l'album prend la tête des charts le 13 août 1966 et y reste 7 semaines consécutives. Il s'agit de la seconde meilleure vente d'albums de l'année 1966, derrière The Sound of Music, bande-son du film La Mélodie du bonheur. À noter que le podium est complété par Rubber Soul, album immédiatement précédent des Beatles10. Le succès est similaire aux États-Unis où l'album reste six semaines à la tête des charts11. Il est maintenant certifié 5 fois platine par la RIAA.

En août 1967, Ray Davies, leader des Kinks, commente chacune des chansons de l'album dans le magazine Disc and Music Echo. Le résultat est selon lui mitigé : qualifiant d'une part Yellow Submarine de sottises et Taxman de chanson un peu limitée, il apprécie tout de même Here, There and Everywhere, I'm Only Sleeping et Good Day Sunshine, cette dernière étant pour lui un vrai retour aux sources pour les Beatles. En fin de compte, Davies déclare préfèrer l'album précédent, Rubber Soul, à Revolver.

Toutefois, l'album est considéré comme étant l'un des plus importants de l'histoire du rock, et il est mis à l'honneur dans les différents classements de magazines tels Rolling Stone14 ou Time Magazine. Il occupe par ailleurs la première place chez Q Magazine et VH1. PopMatters décrit l'album comme « l'œuvre des membres du plus grand groupe de musique pop, au sommet de leur art, et conscients de l'être ». Le AllMusic le considère comme « l'ultime album de pop moderne, même après Sgt Pepper ». En 2014, L’Osservatore Romano, l'organe officiel du Vatican, a même placé le disque en première place des 10 meilleurs album pop de l'histoire. Il est également cité dans l'ouvrage de référence de Robert Dimery Les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie, et dans un considérable nombre d'autres listes.

Side 1

Taxman

Eleanor Rigby

I'm Only Sleeping

Love You To

Here, There And Everywhere

Yellow Submarine

She Said She Said

Side 2

Good Day Sunshine

And Your Bird Can Sing

For No One

Doctor Robert

I Want To Tell You

Got To Get You Into My Life

Tomorrow Never Knows

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