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Les ATC SCM19A sont les premières enceintes actives de la marque testées chez Renaissens. Elles mesurent environ un mètre de haut et reprennent l'ébénisterie des SCM40A que les ingénieurs de Stroud (UK) ont lancé l'an dernier.
ATC s'est concentrée cette fois-ci sur le modèle SCM19. Les haut-parleurs sont en tous points identiques à l'enceinte passive testée très récemment sur notre blog. On retrouve le 150SL dans le grave médium et son circuit magnétique gigantesque. On retrouve aussi le tweeter à dôme, dernier né mis au point par la société anglaise et qui figure désormais sur tous les modèles de la marque.
Le volume réel utilisé sur cette enceinte est de 19 litres, le reste de l'ébénisterie sert de support, comme c'est le cas sur la gamme Tower du même constructeur. C'est donc une fausse colonne.
Tout d'abord, sachez que 98 % des enceintes vendues à des particuliers sont de type "passif".
Il s'agit d'enceintes équipées d'un filtre électronique "passif", ce qui signifie qu'il fonctionne sans alimentation additionnelle. Le filtre est composé de résistances, de condensateurs et de selfs qui ont pour but de répartir, d'aiguiller les sons sortant de votre amplificateur vers des hauts-parleurs spécialisés. Les graves seront ainsi dirigés vers le woofer, les médiums vers le haut-parleur de médium, l'aigu vers le tweeter.
Le coût de revient du filtre est souvent relativement faible, mais pas toujours ; en effet, les filtres peuvent s'avérer complexes afin de corriger les défauts constatés sur tel ou tel haut-parleur . Plus le filtre est complexe plus la charge électronique est lourde, rendant le travail de votre amplificateur particulièrement difficile. On notera également que la qualité des composants du filtre intervient également directement sur le résultat sonore final.
La configuration matérielle est ici tout à fait différente. Le filtre "actif" est un schéma électronique disposant d'une alimentation secteur. Derrière ce filtre, on trouvera plusieurs amplificateurs hébergés également dans l'enceinte. Leur nombre varie selon le nombre de voies à alimenter; 2 amplis pour une enceinte 2 voies etc... La sortie de chaque amplificateur est ensuite directement couplée à un et un seul haut-parleur. La puissance de chaque module peut varier selon le type de haut-parleur : un boomer de 150 mm requiert une puissance plus importante qu'un tweeter de 25 mm. Dans notre cas, les amplis délivrent respectivement 150 W et 32 W.
L'énorme avantage de cette configuration est que vous ne trouverez jamais de composant entre amplis et haut-parleurs et cela change tout !
A l'écoute, une configuration "active" offre, dans la majorité des cas, plus de transparence sonore, de dynamique et de détail qu'avec les mêmes haut-parleurs en configuration "passive". La tenue dans le grave est également incomparable. Les colorations disparaissent pour plus de véracité, plus de justesse.
Les professionnels ne s'y trompent pas et quasiment 100 % des studios d'enregistrements, dans le monde entier, sont équipés d'enceintes "actives".
Les premières SCM200 pro réalisées pour Decca London
La fonction amplification étant déjà intégrée dans les enceintes actives, il suffira en théorie, de connecter votre lecteur cd ou votre dac équipés d'un volume de sortie réglable, directement sur les enceintes.
Dans la pratique, compte tenu du niveau de qualité de ces dernières, il est fortement recommandé de les associer à un préamplificateur qui permettra de les exploiter au mieux et autorisera l'utilisation de plusieurs sources numériques ou analogiques.
Après avoir essayé différentes solutions nous nous sommes tournés vers le préampli ATC CA2 qui pour la modique somme de 2100 € fonctionne remarquablement bien et possède une sortie XLR.
Rappelez-vous que les professionnels utilisent exclusivement des câbles XLR : leurs appareils sont conçus de façon symétrique, les fiches XLR permettent de véhiculer le signal audio sur de grandes longueurs (jusqu'à 100m sans atténuation), la masse est connectée dans un premier temps évitant tout bruit au moment du branchement. Enfin, ces fiches sont verrouillées ce qui sécurise la connection. On ne sera donc pas étonné de découvrir sur ces enceintes des entrées de ce type.
Nous avons choisi pendant la quasi totalité de nos essais un jeu de câbles dont le coût était modique. On pourra bien sûr évoluer avec des câbles de meilleure facture ce qui permettra encore d'améliorer l'écoute. Atlas en fait d'excellents.
La source que nous utiliserons est la Clearaudio Emotion SE qui a été testée récemment. Le plateau possède une suspension magnétique et un axe en céramique. Elle est équipée d'une cellule Artist V2. Le préamplificateur phono n'est autre que le smart phono de la même marque.
Classique. La b.o de ce film mythique regroupe plusieurs oeuvres très intéressantes qui permettront véritablement d'évaluer le potentiel de ces nouvelles enceintes. La première plage que nous avons retenue s'intitule Also Sprach Zarathustra : c'est un poême symphonique composé par Stauss en 1896 à partir d'un poême de Nietsche. Son introduction a été rendue célèbre par le film de Stanley Kubrick ; elle a été aussi utilisée en ouverture des concerts d'Elvis Presley de 1971 jusqu'à sa mort.
Ce morceau colossal est nous dit on un raccourci entre le néant jusqu'à la lumière. Il ressemble dans sa forme à une fanfare. Il est ici dirigé par Karl Bohm et le Berlin Philharmonic parce que Decca (le label discographique) ne souhaitait pas, à l'époque, que la version de Karajan et du Vienna P O qui figure dans le film, soit éditée sur cet album. A propos de Decca vous aurez noté qu'ils utilisent depuis belle lurette des enceintes ATC...
Cette introduction débute donc avec un do joué par un orgue. Les enceintes descendent étonament bas en fréquence, la note est détourée et avec du niveau. Sur beaucoup d'enceintes le grave sera flou et aura tendance à s'étaler sans consistance.
Entrent ensuite les 4 trompettes bien timbrées, ce qui n'est pas facile en soi, c'est ensuite le tour des timbales avec un impact franc et une dynamique, une tenue à laquelle on n'était pas habitués, puis c'est le reste de l'orchestre qui s'exprime enfin. L'ensemble est répété trois fois en crescendo.
Ce morceau est un vrai casse tête pour beaucoup de systèmes hi-fi car il oblige à la fois à descendre très bas en fréquence, à bien timbrer les instruments de l'orchestre et à produire tout cela avec des écarts dynamiques impressionnants et si possible sans compression. Les curieux pourront acquérir l'oeuvre complète dirigée par Fritz Reiner, le vinyle est présent sur notre site.
La SCM19A fait un travail magistral, sans sourciller, sans détimbrer dans les fortissimo et avec une autorité peu commune.
La deuxième plage qui nous a intéressé est le Kyrie du Requiem de Ligeti. Ce morceau est utilisé dans le film au moment de l'apparition du monolythe noir. Cette musique fait peur et n'est pas agréable à écouter. Il n'empêche que l'utilisation des deux choeurs qui s'entremêlent est nouveau casse tête pour les enceintes qui se traduit habituellement par de la bouillie.
Ici les multiples voix se détachent les unes des autres, avec une aération et une présence, une résolution et un détail hors du commun. Le médium n'est pas pour autant mis en avant et même sur les pointes de modulation après 2', aucun côté criard n'est à noter.
C'est vraiment étonnant. Bravo !
Jazz. Tout le monde connaît Ella Fitzgerald, on connaît moins Joe Pass qui était un formidable guitariste. Il était d'origine sicilienne et son vrai nom était Joseph Antony Jacobi Passalaqua. On reprend son souffle...Cet album est une réédition Analogue Productions en version double 45 tours à tirage limité. Le mastering Acoustech et le pressage RTI hyper silencieux, en font une pièce rare.
Quel simplicité à la guitare, quelle voix magnifique et quel naturel sur cet enregistrement de 1976. La vitesse de rotation de 45 tours par minute apporte ici une fluidité, un nombre d'informations qui n'est pas sans rappeler les bandes tournant en 76 cm / s.
L'acoustique du studio, cette atmosphère fait d'intimité et de douceur règne ici. Nous sommes à dix mille lieux du premier disque test qui était avant tout extraverti. Le commun des auditeurs sera déstabilisé par autant de changements. C'est avant tout le signe d'une grande neutralité, encore plus poussée qu'à l'habitude chez ATC.
Bravo !
Rock progressif. Il n'aura suffit que de quelques secondes pour découvrir ce pressage japonais original, aux qualités bien supérieures à son homologue pressé en France. Difficile de comprendre pourquoi à l'époque, faute d'avoir reçue un bon pressage, une partie de la musique enregistrée par le Pink était amputée chez nous, Le constat est d'ailleurs le même sur pas mal de vinyles des années 70...
La texture du vent situé en début de plage devient ici palpable. Les guitares sont restituées sans distorsion et avec toute la dynamique voulue. La musique prend ici une nouvelle dimension avec ces enceintes amplifiées. La basse est bien présente et remarquablement bien articulée ; le traînage ne fait pas partie du vocabulaire de la marque anglaise et du coup on redécouvre complètement ce morceau. Bravo !
NB : le groupe Pink Floyd fut un des premiers clients de la marque. David Gilmour est toujours client chez ATC, il possède dans son studio le modèle SCM150ASL.
Afro-Cubain. C'est le premier album studio du groupe. Il a été classé par Rolling Stone dans la liste des 500 meilleurs albums de tous les temps.
On est encore bluffé ici par cette maîtrise totale des enceintes pendant les 6'35" du morceau. La réserve en puissance est permanente, vous êtes dans la musique et vous pourrez monter le son sans ressentir le moindre étranglement, la moindre confusion. Les enceintes restituent les percussions avec beaucoup de brio, l'image sonore est très large, profonde, précise et avec beaucoup de relief.
Le potentiel de ces enceintes est véritablement impressionnant quel que soit le style de musique écouté !
Combien de fois avez vous écouté un nouvel album en proclamant qu'il était mal enregistré ? Cette question mérite vraiment d'être posée. Notre opinion est que cette situation est récurrente pour nombre d'entre vous, quelque soit le budget de votre matériel.
Nous savons également que le travail effectué en studio est tout à fait "normal" dans la plupart des cas. Mais alors pourquoi ce ressenti ?
L'écoute des modèles SCM50ASLT et des SCM100ASLT cet été chez ATC puis le banc d'essai des SCM19A nous ont fait prendre conscience que les enceintes actives se comportaient bien différemment des enceintes passives qui sont vendues chaque jour dans n'importe quel magasin de hi-fi, y compris le nôtre.
Presque 100 % des enceintes équipant les studios d'enregistrement sont actives !!!
Comment réconcilier ce monde professionnel où le grave est rapide, les colorations inexistantes, la neutralité et la transparence exceptionnelles, avec une restitution faite chez un particulier à partir d'enceintes passives beaucoup plus lentes dans le grave, dotées de colorations dont il n'a même pas conscience et manquant la plupart du temps de dynamique et de transparence.
Nous pensons aujourd'hui que cette différence fondamentale est la clef de ce problème.
ATC a trouvé la parade en proposant des modèles grand public régis par les mêmes principes que leurs enceintes professionnelles ; des haut-parleurs hors normes, un filtre actif, des amplificateurs neutres et parfaitement adaptés en terme de puissance.
Les SMC19A ont montré un potentiel énorme, alors qu'elles étaient drivées par le "petit préampli" ATC et raccordées par des câbles XLR-XLR au prix modique. On devra cependant soigner les câbles secteur ; les enceintes y sont sensibles.
A bon entendeur, salut !
Denis Schwarzberg
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