René Aubry, Libre Parcours

Musique minimaliste. Né dans les Vosges en 1956, il est un grand admirateur de Leonard Cohen, de Philip Glass et de Manos Hadjidakis. C'est un guitariste autodidacte et sa rencontre avec la chorégraphe Carolyn Carlson en 1978 sera un événement déterminant pour son avenir artistique. Il tombe amoureux de la danseuse et de la danse et devient son musicien attitré.

Tree song. Comment ne pas succomber à cette petite ritournelle à la fois simple par la forme et pourtant tellement attachante, on pourrait même dire de celle-ci qu'elle est enivrante. Guitare, mandoline, accordéon, basse, voix, synthés. Le Soulnote A1 amène ici un relief inédit.

Tout est passé au peigne fin et mis en lumière. C'est étonnant. Nous avons vendu par le passé des électroniques de la marque Bakoon qui ont avec Soulnote plusieurs caractéristiques commune : pas de contre-réaction, une grande bande passante, des circuits ultra-rapide. Les produits Bakoon apportaient également beaucoup de lumière, toutefois leur puissance limitée ne permettait d'alimenter en définitive que peu d'enceintes. 

Ne vous y trompez pas, le Soulnote A1 ne produit pas un éclairage artificiel sur la musique, il l'illumine de l'intérieur et vous permet d'assister à un spectacle vivant.

Bravo !

Deep Purple, Made in Japan 

Hard-rock. Deep Purple "Mk II" s'est formé en juillet 1969 lorsque les membres fondateurs, le guitariste Ritchie Blackmore, l'organiste Jon Lord et le batteur Ian Paice ont recruté le chanteur Ian Gillan et le bassiste Roger Glover afin de passer du rock psychédélique au hard rock. De nombreuses tournées sont réalisées et il le public leur réserve un bon accueil. Pour autant le groupe avait rejeté l'idée de sortir un album live; ses membres pensaient qu'un enregistrement en public ne pouvait pas être fidèle au concert original. Par voie de conséquence, on a vu apparaître sur le marché des enregistrements piratés.

Parallèlement à cela les Who et les Stones enregistrent à cette époque des albums live plutôt réussis, ce qui finit par convaincre Deep Purple d'enregistrer d'en faire de même. En 1972, le groupe avait remporté un succès commercial considérable au Japon, il était donc logique de s'y produire en tournée. C'était le festival d'Osaka les 11 et 12 mai, puis le Budokan à Tokyo le 15, 16 et 17 août.

Selon les musiciens, le meilleur concert fut celui du 17 août où treize mille enfants étaient présents et chantèrent. Toutefois, les membres du groupe n'accordèrent pas vraiment d'importance à la finalisation de cet album car les sentiments étaient mitigés : Gillan critiquait sa propre performance, mais fut impressionné par la qualité de l'enregistrement. Lord l'a considéré après coup comme son album préféré; il disait à son propos "C'est probablement le meilleur album de rock 'n' roll jamais réalisé".

L'album ne devait sortir qu'au Japon, il fut diffusé dans le monde entier !

Child in time. J'ai découvert cet enregistrement en 1975 et j'ai eu maintes fois l'occasion de l'écouter depuis. 12'16 de bonheur et tout ce qu'il faut pour mettre à plat n'importe quel amplificateur.

Ca démarre avec les applaudissements et l'orgue électronique dans le silence le plus total. Entrent la guitare basse et la batterie puis la voix du chanteur. Quelle transparence ! On sent la salle respirer jusqu'au premier coup de boutoir au bout situé à 1'50". On peut apprécier ici l'extrême rapidité du Soulnote et l'impact incroyable sur la batterie.

La présence physique de Ian Gillan est sidérante. Les enceintes bien qu'étant de taille modeste forcent vraiment l'admiration. 

A 2'25" le niveau de la voix s'élève très fortement et l'on part dans de la folie. L'amplificateur est particulièrement sollicité et cependant il reste stable et ne donne aucune signe de faiblesse. on écoute pourtant très fort.

Le groupe déploie alors tout leur savoir faire avec nue énergie formidable ; on était dans les années 70 et beaucoup de musiciens étaient objectivement très doués, dotés d'une technique incroyable, c'est le cas de Ritchie Blackmore qui fait preuve pendant son solo d'une dextérité énorme ! 

A 7'25" le groupe reprend la phrase musicale initiale, on revient au début du morceau, c'est ce qu'on appelle un Da Capo (DC) en musique.

A partir de 10'50", le rythme s'accélère alors à nouveau et on part alors sur la conclusion du morceau et les applaudissements.

Après une telle épreuve, on peut vous garantir que le Soulnote A1 vous emmènera autant de fois que vous le souhaitez au concert et ce, pendant de nombreuses années !

Allez on s'essuie le front, on reprend ses esprits et on passe au morceau suivant.

Brian Bomberg, It is what it is

Jazz Fusion. Il est le "fils spirituel" de Stanley Clarke et de Marcus Miller, selon nous. il est né à Tucson en Arizona dans une famille de musiciens. Son père et son frère étaient batteurs...Il sera également musicien, mais choisira in fine la basse. Il a enregistré et est partie en tournée avec les plus grands, la liste est édifiante :

Elephant On ice Skates. Littéralement, un éléphant sur des patins à glace. Nous avons choisi cette plage pour son solo de guitare et l'exploration du bas du spectre. Le A1 pousse à la fois très fort et chaque note est particulièrement détourée.

Les Neat descendent très bas en fréquence. A titre de comparaison une ATC SCM19, qui est pourtant plus volumineuse, équipée d'un boomer construit comme un tank et qui est championne de sa catégorie, ne parvient pas à faire aussi bien que la Majistra.

Cette dernière offre non seulement plus de corps, elle dispose d'une palette de nuances plus large et distille sur l'attaque de chaque note, des vibratos et des fins de notes plus détaillés.

Une tuerie !  

Arcadi Volodos - Schubert

Classique. Il est né à Leningrad en 1972 et c'est un pianiste particulièrement doué. L'enregistrement a été effectué à Berlin entre 2017 et 2019 aux studios Teldex.

L'écoute de l'Andantino paraît souvent cotonneuse. Ici l'amplificateur Soulnote fait encore des merveilles ; on assiste sur cette oeuvre à un grand moment d'émotion : pour une fois, le piano et l'acoustique du studio s'entendent distinctement. On ressent ici tous les bienfaits d'un appareil au rapport signal sur bruit hors norme : ainsi, l'inflexion la plus infime n'est plus superposée au bruit de fond généré par les composants  électroniques. 

Les timbres, quant à eux, si importants en musique classique, ne m'ont jamais semblés aussi justes. S'il est difficile pour un interprète de trouver les ingrédients qui feront mouche auprès du public, dîtes vous bien qu'en matière de reproduction musicale, la tâche semble encore plus ardue pour l'amplificateur. Il doit non seulement respecter à la lettre l'enregistrement mais tenir des enceintes qui lui sont totalement étrangères.

Comment trouver la bonne tension, sans mollesse ni agressivité ? Il faut nécessairement un grand chef pour concevoir un appareil comme le Soulnote A1. 

Encore bravo !