Melanie De Biasio, No deal, With all my love 

Jazz vocal.  On vous a cent fois parlé des cette jeune chanteuse belge car cet album nous sert fréquemment de test. Tout amateur de jazz vocal qui se respecte, doit posséder ce petit bijou.

Rappelez-vous que les enceintes ne sont pas très hautes, quelles  sont posées à même le sol et que le tweeter se situe, dans ces conditions, à une cinquantaine de cm en hauteur.

Ce qui surprend de prime abord c'est une vaste image stéréo ; elle est cependant positionnée plus bas qu'à l'accoutumée. La voie de la chanteuse est parfaitement centrée, elle s'exprime à deux mètres en retrait des enceintes et à environ 1 m du sol.

Le piano qui l'accompagne entre quelques secondes plus tard. La voix possède beaucoup de corps, avec des accents que l'on ne lui connaissait pas, y compris sur des enceintes plus classiques. Le son est en fait très chaleureux. 

La prise de son recèle de nombreux détails qui passent souvent inaperçus. On est ici comme enveloppé, pris par cette ambiance, par cette voix envoutante ; les notes s'étirent, comme si le temps s'était arrêté.

A partir de 4mn vous découvrirez synthés ainsi que la batterie de Dre Pallemaerts. Un "hélicoptère" passe et le recueillement  se prolonge jusqu'à la fin de la plage.

Continuez dans le monde de merveilleux de Melanie avec The Flow, puis With Love. Vous avez envie que ça bouge un peu ? I'm gonna leave you est fait pour vous.

Bob Marley, Exodus, plage 11, Jamming   

Reggae. Bob Marley a du sang juif dans ses veines. Aussi étonnant que cela puisse paraître, d'après Michael George Marley le cousin de Bob, les Marley seraient des Juifs syriens passés par l'Angleterre avant de s'installer en Jamaïque...Tous les amoureux de musique et nous les premiers nous foutons éperdument de cette anecdote, cependant en y regardant de plus près, force est  de constater que depuis très longtemps, les hommes se déplacent ou sont mutés au gré des événements politiques, de la colonisation, des guerres, ou bien des catastrophes naturelles générant ainsi le phénomène d'émigration, voir d'exode dans certains cas.

Exodus, movement of Jah people, oh yeah
Open your eyes and look within
Are you satisfied
With the life you livin' ?
We know where we're goin'
We know where we're from
We're leavin' Babylon
We're goin' to our father's land
(We're lookin' for) Exodus
Movement of Jah people, oh yeah...

Cet album magnifique restera l'album le plus célèbre du chanteur jamaïcain ; il a été vendu à 700 000 exemplaires dans le monde entier.

Nous avons choisi pour ce review la version longue de Jamming. L'écoute est dynamique et vivante. Le rendement des enceintes semble plutôt élevé. La basse bien présente, jamais lourde : les enceintes n'étant ni très hautes, ni très volumineuses, il est étonnant de constater cette qualité dans le bas du spectre. Il est vrai que l'enceinte utilise largement l'effet de sol.

La voix de Robert se détache largement de la musique et le relief est étonnant.

Le son produit par cette enceinte semble très différent de ce ce que l'on nous propose aujourd'hui. Continuons à découvrir ensemble cette nouvelle version des Bigpod....  

Trust, Repression, Antisocial 

Hard rock. Ce groupe français a fait un gros "carton" en 1980.

Les paroles écrites par Bernie Bonvoisin étaient  empruntes d'agressivité et rejetaient les mentalités bourgeoises et la répression. Le leader du groupe a depuis roulé sa bosse au cinéma en tant qu'acteur, puis réalisateur.

Des années après, la magie du streaming permet de redécouvrir les chansons du groupe, notamment cette version anglaise de l'album conçue pour l'étranger. Elle est, il faut bien l'avouer, un peu ridicule mais a piqué notre curiosité. Bernie Bonvoisin chanterait il en anglais ? Si si.

Ca commence avec la guitare folk puis un rythme endiablé qui nous mène sur les chemins du hard rock. Ceux qui aiment les guitares vont se régaler.

Les instruments ont du corps et l'ont retrouve la hargne, l'énergie du groupe qui a fait à l'époque la première partie des concerts d'AC/DC et Iron Maiden en France.

Les Bigpods sont vraiment homogènes ; elles offrent un aplomb rare même quand on pousse le niveau sonore.

Morceau après morceau, on découvre des enceintes dont le son et le physique sont en totale cohérence. Il s'agit d'un son rond, plein, chaud, aux antipodes d'un son glacial ou aseptisé que l'on a trop tendance à nous servir aujourd'hui. On retrouve ici non seulement la musique de notre adolescence mais aussi la signature sonore des années 70. 

In Bigpods we Trust !

Bruckner, Symphonie N°4, Scherzo et Finale

Classique. Nous terminons ce parcours avec ce compositeur autrichien du 19ème siècle. Le musicien longtemps incompris était pourtant défendu par Gustav Mahler.

On aime cet enregistrement live, très naturel. Le sujet est bien maîtrisé par les enceintes qui offrent une spacialisation de tout premier plan. Cette répartition des sons dans la pièce d'écoute ainsi qu'un bon respect des timbres assurent un réalisme étonnant.

La densité des timbres sur les cuivres et les cordes, est une très belle surprise pendant les tutti et sur les passages les plus pianissimi.

Dans l'absolu, on aura déjà entendu plus grande finesse dans l'aigu, cependant la qualité des graves et du médium offre un grand confort d'écoute très appréciable.

A nouveau bravo !!!